L’assurance vie participative est l’un des produits de sécurité financière les plus complexes à comprendre pour quiconque n’est pas féru du domaine. C’est en bonne partie dû à sa composante de participation, aussi appelée dividende. À quoi « participe-t-on » exactement ? Est-ce qu’on reçoit des dividendes comme lorsqu’on investit dans certaines actions à la Bourse ? Combien peut-on s’attendre à recevoir de cette manière ?
- Lisez cet article pour en apprendre plus sur tout ce qui touche le dividende qui vous sera versé si vous souscrivez une assurance vie participative.
La pertinence de ce type d’assurance dépend toujours de votre situation. Si vous avez besoin d’une assurance vie ET que vous voulez également obtenir un certain rendement, c’est une option qui vaut vraiment la peine d’être considérée.

Qu’est-ce qu’une assurance vie participative ?
C’est un type d’assurance vie permanente, c’est-à-dire une assurance qui dure jusqu’à votre mort. Ainsi, si vous achetez une assurance vie participative à 31 ans, vous la détiendrez jusqu’à votre décès, que celui-ci survienne à 78 ans ou à 95 ans.
Ce type de contrat d’assurance a deux composantes essentielles :
- Le capital-décès, qui sert à donner de l’argent à vos proches à votre décès.
- L’accumulation de valeur avec le temps.
On l’appelle assurance « participative », car les personnes assurées « participent » aux profits de la compagnie d’assurance. Chaque année, une partie de ses profits vous est remise sous forme de dividendes (les participations).
Le dividende de l’assurance vie participative n’est pas un dividende ordinaire !
Dans ce contexte, le mot « dividende » ne veut pas dire exactement la même chose que dans le monde des actions ou de la Bourse. Ici, on parle simplement du montant annuel auquel vous avez droit en vertu de votre contrat d’assurance. Cela dit, il y a des similitudes entre ces participations et les dividendes au sens boursier :
- La compagnie n’est pas obligée de verser des dividendes, même si elles le font habituellement.
- Le montant du dividende peut varier en fonction de ses profits et d’autres facteurs.
Même si les versements sont assez stables dans le temps, certaines compagnies en ayant donné chaque année depuis plusieurs décennies, les dividendes ne sont jamais garantis. Chaque année, les assureurs analysent leurs profits, puis décident combien ils versent à leurs assurés.
Pour connaître l’historique de chaque compagnie d’assurance vie participative et sa performance passée afin de faire un choix éclairé, discutez de vos options avec un courtier.

Comment la compagnie d’assurance fait-elle des profits afin de pouvoir verser le dividende?
Au Québec, les assureurs gagnent de l’argent principalement de trois façons :
- Lorsqu’ils font du rendement sur leurs placements : Vous payez votre assurance via des primes, puis la compagnie investit pour générer des rendements (intérêts, dividendes, gains sur les obligations).
- Lorsque les assurés restent en vie : Les calculs prévoient un certain nombre de décès dans l’année. Si la réalité est moindre, la compagnie conserve les fonds du capital-décès et peut verser plus de dividendes.
- Lorsqu’ils réduisent leurs dépenses d’exploitation : Une compagnie d’assurance bien gérée est saine et ses finances en santé lui permettent de redonner davantage à ses clients assurés.
À quoi sert le dividende reçu ?
Il existe quatre grandes options pour utiliser vos dividendes le moment venu. Le tableau suivant résume les choix disponibles.
Option | Description | Pourquoi | Profil type |
---|---|---|---|
Achat d’assurance libérée | Le dividende sert à acheter plus d’assurance. | Augmenter le capital-décès et la valeur de rachat. | Personnes qui veulent maximiser l’héritage ou accumuler de la valeur. |
Réduction des primes | Le dividende réduit le coût annuel de l’assurance. | Économiser sur les primes d’assurance. | Personnes ayant un budget serré. |
Argent | Le dividende est payé comptant à l’assuré. | Avoir de l’argent à dépenser librement et immédiatement. | Personnes qui veulent des liquidités régulières. |
Placement à intérêt | Le dividende reste dans le contrat, porte intérêt, et s’accumule. | Obtenir une croissance stable et sûre. | Personnes prudentes qui veulent accumuler sans risque. |
Vous hésitez entre toutes ces options ? N’ayez crainte, car vous avez habituellement le droit de changer d’option en cours de route. Par exemple, si vous avez choisi l’assurance libérée une fois, vous pourriez ensuite opter pour réduire vos primes si votre revenu diminue.
La plupart des gens choisissent l’achat d’assurance libérée, car c’est l’option la plus avantageuse à long terme. Vous n’aurez pas à payer cette assurance supplémentaire, qui viendra augmenter la somme remise à vos héritiers.

Le cas d’une assurance vie participative de 100 000 $
Supposons que vous avez 35 ans. Votre prime annuelle est de 2 000 $ pour votre assurance vie participative. En 2025, la compagnie décide de verser un dividende de 800 $ sur votre contrat. Que faites-vous avec ?
Assurance libérée
Vous choisissez d’acheter de l’assurance libérée. Concrètement, votre capital assuré passe à 101 200 $, par exemple. À long terme, le contrat peut ainsi valoir beaucoup plus que le montant de départ (de 100 000 $), sans avoir à payer plus. Avec l’augmentation possible du dividende et le rendement sur la valeur accumulée, vous pourriez vous retrouver avec un capital-décès de plus de 150 000 $ après 20 ans. Voici l’illustration dans le tableau suivant. Cela signifie aussi que votre valeur de rachat sera plus élevée.
Année | Dividende | Nouveau montant d’assurance |
---|---|---|
1 | 800 $ | 101 200 $ |
10 | 1 243 $ | 117 900 $ |
20 | 2 030 $ | 153 000 $ |
Réduire les primes
Supposons maintenant que vous optez plutôt pour la réduction des primes. Les dividendes versés réduisent graduellement la prime annuelle. Un jour, vous n’aurez plus rien à payer pour maintenir votre assurance ! Voici un tableau illustrant la possibilité que la prime soit entièrement couverte par le dividende après 20 ans et pour le reste de vos jours. Cependant, votre capital-décès n’augmentera pas. Il restera à 100 000 $.
Année | Dividende | Prime annuelle |
---|---|---|
1 | 800 $ | 1 200 $ |
10 | 1 243 $ | 757 $ |
20 | 2 030 $ | 0 $ |
Toutes les options peuvent être avantageuses, en fonction de vos besoins individuels. Plusieurs raisons plaident toutefois en faveur de l’achat d’assurance libérée, notamment car :
- Elle augmente la valeur de la police.
- Les dividendes ne sont généralement pas imposables tant qu’ils ne sont pas encaissés.
- On peut accéder à cette valeur accumulée par un retrait ou un prêt.
Comment le dividende de l’assurance vie participative contribue-t-il à sa valeur accumulée?
Avec l’assurance vie participative, le paiement des primes est divisé en deux :
- Une partie couvre les frais pour maintenir votre assurance active.
- Une autre partie est placée par la compagnie d’assurance dans un compte d’épargne.
C’est ce qui explique qu’elle coûte souvent un peu plus cher qu’une assurance vie non participante. La partie « épargne et investissement » peut également recevoir les dividendes, si vous choisissez d’acheter de l’assurance libérée ou un placement à intérêt.
Avec le temps, ce montant devient assez important car il génère du rendement. Tout cela constitue la valeur de rachat de votre contrat d’assurance, ou autrement dit, sa valeur accumulée. Elle peut vous être très utile si vous avez un besoin d’argent imprévu.
Comment accéder à la valeur accumulée ?
Il y a au total trois façons de toucher la valeur de rachat d’une assurance vie. Un rachat complet, de toute la valeur, met fin à votre contrat et donc à votre couverture d’assurance. Ici, vos héritiers n’auront rien et vous pourriez payer de l’impôt sur le gain (valeur totale moins primes payées).
Le rachat partiel et le prêt sur valeur accumulée sont des moyens de maintenir votre assurance active tout en ayant accès à l’argent. C’est votre argent, alors vous n’avez pas besoin de justifier pourquoi vous voulez emprunter.
Rachat partiel
- On retire une partie de la valeur accumulée.
- Le capital assuré diminue.
- La portion qui vient des intérêts ou dividendes peut être imposable.
Prêt sur la valeur accumulée
- On emprunte de l’argent auprès de la compagnie d’assurance, en utilisant la valeur de rachat comme garantie.
- Le capital reste intact.
- Il n’y a pas d’impôt à payer.
- La compagnie d’assurance charge des intérêts (souvent à un taux plus avantageux qu’un prêt personnel).
- Il faut éventuellement rembourser le prêt, sinon le montant sera déduit du capital-décès.
Gagnez des dividendes avec la bonne assurance vie participative !
Quelle compagnie choisir pour votre assurance vie ? Laquelle possède une bonne réputation ? Laquelle offre des augmentations de dividendes régulièrement ? Pour trouver des réponses à toutes vos questions concernant l’assurance vie participative, un courtier en assurances est la meilleure personne vers qui vous tourner.
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Explorer vos options est la première étape pour protéger vos proches advenant votre décès, et faire croître votre capital ou encaisser des dividendes entre-temps.
